Visite chez les Dah

Yaor s'avance en direction du clan des Dah avec une détermination hésitante.
A la trame du destin, lorsqu'il avait demandé si on l'autoriserait à planter sa yourte sur le terrain que ce sont approprié les Dah, il avait songé que c'était une bonne idée. Pourtant, après quelques jours de travail harrassant à la mine, il doutait que ce fut réellement une bonne idée. Pourtant, il avait parlé à la jeune femme du clan qui travaillait à la boutique et sans doute devait-on l'attendre. Il ne serait donc guère poli de ne point se présenter.

Aussi s'avançait-il, espérant rencontrer quelqu'un avant que sa bonne résolution ne s'envole.

Alors que Yaor cherchait du regard un Dah il put apercevoir Pan en train de brosser les gros yacks a poils laineux, elle semblait marmonner alors qu'elle brossait de manière énergique... Visiblement elle espérait en finir assez rapidement.

Yaor sourit. Il se souvient maintenant...

C'est d'un pas très assuré qu'il se rapproche de Pan et se racle la gorge pour qu'elle le remarque. Lorsqu'elle lève les yeux sur lui, il dit :

- Décidemment, où que nous nous croisions, vous êtes toujours en plein ménage.

Puis, souriant, il s'incline:

- mes respects, dit-il poliment en guise de salutation.

Yaor se fige.

*oups*

Il fait un pas en arrière, malgré lui.

- Je suis Yaor fils du Kurghan Breed et de Laek la douce, annonce-t-il aussi courtoisement que possible. Je suis venu requérir votre autorisation pour installer ma yourte dans l'enceinte de votre camp.

Yaor emplit d'air ses poumons, manifestement inquiet. L'entrevue ne se déroule pas comme prévu. Alors il explique:

- Je suis arrivé il y a quelques bonnes semaines déjà. J'ai logé, durant les premiers jours, avec le groupe qui se fait appeler "Ranger". Mais je suis habitué à vivre dans ma yourte. En compagnie de gens simples et francs. J'ai recherché le calme dans ma yourte en m'installant dans le coin d'une ruine mais je suis finalement trop seul. Et votre campement me semble si vivant et accueillant... Je participerai à l'entretien du camp et à sa défense, ajoute-t-il pour témoigner de sa volonté de ne pas jouer les pique-assiette.

Yaor se force à relever le menton et répond.

- et bien soit. Adieux.

et il tourne les talons.

Pan salua le jeune homme et s'apprétait à lui répondre quand son oncle déboula, c'était la manoeuvre voulue par contre les échanges qui suivirent la surprirent. Elle avait compris que le jeune homme voulait mettre sa yourte devant la cité a coté de leur camp, pas dedans, elle se mordit la mèvre contrite d'avoir mal compris et envoyé le pauvre Yaor se faire jeter par son oncle, c'était sa faute...