La nuit des deux lunes...

Cette journée avait été particulièrement trop longue aux yeux de la jeune Dah, elle avait obtenu de pouvoir rentrer plus tot et s'était excusée de ne pouvoir se rendre à la milice ce soir là car elle avait d'autres choses en tête.

Rentrée tôt au camp elle avait aidée Commih et les dah déja présents à préparer le repas du soir, repas qui sortirait de l'ordinaire pour les nomades kansheks. La nuit allait bientôt poindre, le ciel se voilait et les lunes ferraient bientôt leur divine apparition aussi ne restait-il plus beaucoup de temps.

Pan retourna dans sa roulotte pour se préparer, elle en ressortit un moment après vêtue d'une longue robe bleu nuit, des jupons bleu plus clairs et ses cheveux tressés de nombreuses petites tresses dans lesquelles des rubans de satin bleu nuit s'étaient glissés. Elle revint près de l'âtre, une boule d'excitation naissante au creux du ventre et pressée de voir célébrée cette nuit particulière entre toutes... Une fois par génération cela arrivait... Une seule fois par vie on assistait aux lunes pleines le soir ou Vlokhor déchirait le voile des mondes !

Alors que la liesse devrait envahir le camp une torpeur certaine ambiante empli le camp, des chants s'élèvent mais la fete n'y est pas réellement. S'ennuyant presque la plus jeune des dah finit par apercevoir le druide et sourit rapidement à sa vue.

Abandonnant les siens a leur sombres pensées elle se dirige à l'entrée du camp en souriant.

- B'soir Bajram, vous avez terminé vos jolis chants?


HJ: désolée je sais pas ce qu'ils font tous... c'est la désertion....

HJ : on rentre d'un ouikande douloureux...

EJ :

Adah était rentrée tôt du Marknad. Marchand d'un pas pressé, chantonnant, elle reprenait quelques ritournelles apprises par son patron. Sa voix ne s'y prêtait pas vraiment et puis la jeune jumelle n'avait jamais brillé par son talent pour le chant de toutes manières. Qu'importait. Elle était très nerveuse, et après avoir sauté au cou de sa mère qu'elle couvrit de baisers, elle alla l'aider ainsi que les autres femmes du clan a préparer le dîner.
Elle avait échangé quelques mots avec Pan, aadressait quelques fois des piques verbales à So qui se creusait la tête pour les comprendre.
Le temps s'écoula lentement il lui sembla mais vint le moment de se changer. Pan fila la première suivie de peu par Adah qui s'engouffra comme une bourrasque dans la caravane de sa mère. A son tour, elle en sortit quelques instants après, habillée de jupes sombres d'un bleu si profond qu'il en paraissait noir, le bustier toujours généreux de la même couleur. Ses cheveux d'or et de cuivre étaient tressés à l'identique de Pan avec des rubans idoines. D'ailleurs, s'accroupissant vers sa cousine, elle lui demanda de l'aide une ou deux fois pour parfaire sa coiffure.
Tandis que la nuit s'avance, elle use ses yeux sur les lunes qui se partagent les cieux et ne remarque Bajram que lorsque Pan s'approche de lui. Poussée par la courtoisie, elle la suit pour aller saluer l'homme d'une aimable révérence.

- Bonsoir m'sieur Bajram...

HJ : Ouais comme elle dit Adah

EJ :

Dali s'était semble-t-il arranger avec son patron pour ne pas travailler cet après-midi là. Et donc depuis la fin du repas de midi, elle aidait à la préparation du repas du soir... Enfin cela se résumait pour beaucoup à des ralages discrêts sur les mélanges culinaires décidés par la matriarche de la famille.

Car aujourd'hui bien plus encore que les autres jours, Comi surveillait les marmites comme un chien de garde devant un cuissot de Da'Dah tout frais. Enfin après les corvées d'épluchage, de découpage et... de goutage, la rousse partie rejoindre sa fille dans la roulotte et en ressortit une bonne demi-heure après elle.

A l'instar des autres femmes de la famille, elle avait revêtu une longue robe de satin bleu nuit. Ses bras dénudés étaient protégés par un châle de la même couleur retenu sur sa poitrine par une broche en métal argenté, représentant les deux lunes associées l'une à l'autre . Chacun des mouvements de Dali étaient accentués par les reflets renvoyés par sa robe.

Ses cheveux roux étaient coiffés en un chignon complexe où se mêlaient des rubans assortis au reste de sa tenue, le tout rehausser par son Dah'dème.

Quelle que soit les péripéties de la journée, voire même celles des dernières semaines, ce soir c'était la fête et l'expression sur son visage, montrait que la mère des jumelles avaient bien l'intention d'en profiter.

Elle rejoignit lentement les deux jeunes Dah auprès de Bajram qu'elle salua d'un signe de tête.

Alors les filles vous êtes prêtes ?

Toute la journée, le vieux Dah n'avait pas lâché une seule parole. Etrange de sa part, lui qui aimait mettre son grain de sel partout, lui qui aimait tan râler et jouer les troubles faites dans les affaires des Dah. Etre grincheux ? Ca ne lui était pas même venu à l'idée. En somme, c'est un peu l'ombre de Bermuh Dah qui avait hanté le camp. S'asseyant de long moment sur une buche en fixant le sol à regarder l'herbe qui essayait de pousser dans ce bordel ... organisé.
Parfois il se levait, effectuait quelque pas. Ou plutôt, pour être juste, il tournait en rond, les mains dans le dos, le visage grave. Il en avait presque oublié l'évènement de la journée, ou plutôt de la soirée. C'est à la vue de Pan et d'Adah que la mémoire lui revint...

La nuit des deux lunes, cette soirée si précieuse aux Dah. Il fallait la fêter. Non sans résistance le vieux Dah se leva, quitta son repère de la journée et s'engouffra dans sa roulote. Il en ressorti un long moment plus tard.

Point de folie dans la tenue vestimentaire. Il était loin d’égaler la gente féminine Dah. De toute manière, même s'il l'avait souhaité, il n'aurait pu le faire. Bermuh avait rejoint les siens il y a peut de temps et il n'avait pas une garde robe bien fourni. Et il n'avait pas pris le temps de s'acheter de nouveaux vêtements en ville.
Néanmoins on pouvait noter un effort comparé à d'habitude. En effet, Bermuh avait taillé sa barbe blanche. Il ne restait plus un poil rebel. Sa chevelure brune était coiffée, et il s'était de toute évidence lavé. Car oui, il faut bien le reconnaître.. Cela ne lui arrivait pas tous les jours.

Restant un moment sur le pas de la porte de sa roulote Bermuh leva la tête au ciel pour observé les lunes. Après une grande inspiration, il referma la roulotte et descendit les quelques marches qui le séparait du sol. Une fois sur la terre ferme, il la foula pour rejoindre, toujours en silence, les Dah qui s'étaient rassemblés.

Le vieux Dah s'efforça de sourire à Dali et Pan lorsqu'il croisa leur regard. Bermuh faisait de son mieux pour ne pas ternir cet évènement. Il savait qu'il était important pour les Dah, en particulier les jeunes. Mais lorsqu'il croisa le regard d'Adah, ses yeux se brouillèrent et il leva la tête au ciel avant de gâcher la soirée. Une nouvelle grande inspiration et Bermuh s'installa à coté d'Adah.

Aucun mot ne fut lâché, juste des regards pour les Dahs. Quand a Barjam, c'est comme s'il ne l'avait pas vu ...

La jeune Dah est des plus surprise de voir enfin s'activer le camp, la morosité ambiante est palpable mais pourtant elle semble avoir décidé que rien n'entamerait sa bonne humeur, pas ce soir la...

La sortie de son oncle Al'kai alors qu'elle accueille Bajram bientot rejointe par Adah la laisse sans voix. C'est donc qu'il ressemble réellement à quelque chose lorsqu'il s'en donne la peine? Mais pourquoi diable se complait-il alors dans sa crasse habituelle et sa nonchalence permanente? Peu importe il est présent, souriant et avenant, que demander de plus. Le seul a ne pas chercher à sourire reste le vieux, comme toujours, son regard noir parcourt l'assistance et plus que jamais il est morose.

Pan secoue la tete, décidée a ne pas se laissée impressionner ou gagner par autre chose que ce qu'elle a décidé de ressentir en ce soir de fête. Son père sort à son tour et les salue poliment, pour l'heure aucun dah n'a émis de critique à la venue du druide et cela suffit à faire sourire la jeune fille.

S'approchant du druide, et contrairement a ses habitudes, elle attrape le bras de Bajram pour l'attirer vers le coeur du camp, vers l'atre flambant, ce geste, ce contact elle le réserve généralement à Tagha, c'est le seul mais l'absence de ce dernier a cause d'un surplus de travail a peut-etre poussé la jeune fille vers un autre homme qu'elle trouve protecteur.

- V'nez pres du feu, il y fait meilleur oui dah!

Peu importe les regards noirs qu'on lui jettera apres tout, le druide vénère Vlokhor lui aussi !

Eblouissantes. C’est le mot oui. Ce soir, au même titre que les hommes du clan, les femmes Dah resplendissent. La sobriété de leurs tenues auxquelles elles ont pourtant apporté un soin extrême, le goût indéniable de leurs atours, concourent à illuminer la nuit à l’instar des étoiles du firmament, rivalisant d’éclat avec les astres.
Et les hommes… il se pourrait cette nuit que chacun trouve sa chacune pour peu qu’il en ait l’envie, tant leur allure est noble et imposante, même l’acariâtre cousin Al’kaï bien que son cas soit, aux yeux des siens, définitivement perdu.
Adah se charge d’attraper l’autre bras de Bajram qui venait rendre une visite de courtoisie, non sans avoir adressé un regard lourd mais indéfinissable à Bermuh, comme si un échange silencieux venait d'avoir lieu entre eux deux.
Si le druide priait Vlokhor aussi alors il n’était pas sans connaître les enjeux de la nuit des morts, celle où le voile des mondes se déchire.
Ainsi les deux plus jeunes Dah se conduisent en hôtes attentionnées et particulièrement avenantes. Le druide peut sentir la tenson sous jacente de l’instant, la joie sans doute de toute la famille, même si… même si, un arrière goût amer traîne dans la bouche une fois le gâteau d’anniversaire dévoré. Mais tout ceci est tellement diffus et il est si bon de se laisser aller au bien être que procure un bon feu et deux jeunes demoiselles magnifiques qui ne tarissent pas d’égards pour leur invité.
Bajram près des flammes, Adah le délaisse quelques instants pour s’approcher d’Al’kaï qui fait office de cible des quolibets de Ju. D’ailleurs puisque ce dernier a commencé à ouvrir les hostilités bon enfant, pourquoi ne pas continuer sur la lancée.

- Moi aussi j’suis toute é-blou-ï de tant de propreté.

Reniflant exagérément

- Mouahhah.. mais c’est qu’tu sens bon ! hey oncle Tagha ! l’cousin il a descendu tout ton parfum d’Andash ! j’crois bien qu’il est tombé d’dans !

Puis sur le ton de la confidence, comme pour rattraper ses enfantillages

- Moi j’prefère quand t’es comme ca. Même que si j’étais une tonne, ben j’voudrais bien qu’tu m’emmènes promener au bord du canal, oui dah !

Et finalement, elle décide à sauter au cou de Ju qui, comme de coutume, rivalise de beauté avec les dames, mettant chacun des atouts de son physique en valeur avec une aisance artistique admirable.

Le Dah’Ron se faisait attendre, il n’avait pourtant pas rejoint la tribune du Conseil en fin d’après-midi... Mais on ne l’avait pas plus vu traîner au camp, ni près des da’dahs depuis le milieu de l’après-midi.

Et pourtant, l’instinct de survie du cousin cradingue au réveil ne le trompes pas, il vient éprouver violemment la porte de bois de la roulotte du Dah en chef, faisant trembler l’ensemble de la caravane. En réponse, un « ouaiiiiiiiis... » de gars pas content qu’on vienne le faire chier jusque dans son havre de paix, de quiétude, de néant nécessaire à toute personne sur qui pèse des responsabilités lourdes comme sept chaînes de montagne en plein hiver.

Ouais, ouais... Il avait beau avoir répondu à son frère de veillée qu’il arrivait, mis à part quelques bruits de raclement de tiroir, de froissements de tissus épais, la mine sévère de Tagha ne franchissait toujours pas la porte. Pauvre Al’Kaï, abandonné parmi les bien-odorants et les aguicheurs, les habitués de la propreté et de la séduction, du bain bi-hebdomadaire et du comportement de prédateur social. Mais que fait donc le Dah’Ron ?

Voilà les vannes qui fusent, les petites piques dah-esques qui viennent picoter le délicat visage décrassé du cousin Al’ en biquet. Oui il s’est lavé, mais c’est la tradition – la porte s’ouvre – qui le veut, alors...

... l’ssez Al’ peinard, v’voyez bien qu’l’est pas à l’aise l’gamin à sentir comme le Ju...

Et bam, une bonne tape des familles dans le dos, rien à voir avec les caresses aériennes de Ju quelques instants avant, non. Là, ça respire le viril, les bourrins qui se saluent à grand coup de claque dans la mouille. Le Dah’Ron dans toute sa splendeur, sanguin, rude, furieux même dans la joie. Plusieurs jours de sourires inexistants, de regards perdus balayés le temps d’une nuit. Tenue de spectacle de mise, le Dah’Ron se tient près de son cousin et de son frangin, la barbe impeccable, pas un poil plus long que l’autre, les cheveux tirés en arrière, maintenu par une tresse pour partie et libre de recouvrir la base de la nuque pour l’autre. Et sinon, du rouge, encore et encore... Depuis le col relevé de son long manteau jusqu’à l’extrémité de ses bottes, en passant par son pantalon et sa chemise entrouverte sur son torse, seul vêtement de tissus, tout le reste est taillé dans un cuir pourpre vif, agressif, malgré l’usure du temps, ou des specDahcle...

Comment ça s’fait qu’y a un ton parmi nous ? lance-t-il, étrangement de manière assez neutre, en apercevant Bajram entouré de Pan et Adah. Aoutch, les choses allait mal tourner c’est sûr... Mais finalement nan, il s’avance pour saluer le druide membre du premier Conseil des Chefs. Il ne s’attarde pas vraiment près de lui, il est là, et visiblement, le Dah’Ron n’y trouve pas grand chose à y redire, en tout cas pour ce soir... Il embrasse Adah, puis Pan sur le front, même traitement pour la mère des jumelles, avant de rejoindre Bermuh et de prendre place près du vieux. Il se penche à son oreille et lui glisse quelques mots.

Puis il pose une main sur l’épaule de son oncle comme pour lui faire passer un peu d’énergie. Et la soirée reprend pour le Dah’Ron, il se tourne vers Al’Kaï et lui fait signe de le rejoindre, il l’avait assez abandonné parmi les poules, davantage et on risquerait de le voir s’enfuir vers la montagne ou le bois...

Pan qui a entraîné Bajram pres de l'âtre observe son oncle un instant, hésitant peut-etre à répondre, cherchant les mots adéquats et finalement apres de longues tegriversations intérieures du moins est-ce l'impression qu'elle en eut elle dit.

- Il fête les lunes et vénère Vlokhor alors... c'est mieux d'pas l'faire tout seul non?

Aie c'est dit et lancé, va-t-elle se prendre un fameux revers verbal de son oncle adoré et pleurer parce que le druide sera mis dehors?

HJ/ Desolé du retard, je ne vous attendais plus... jme suis trompé ! ^^

EJ/

Bajram était resté un long moment à l'entrée du quand, un sourire au lèvres, scrutant les mouvement du clan dans l'enceinte des roulottes. Il salue chacune puis chacun des nouveaux arrivant d'un hochement de tête, recevant parfois un geste en retour parfois rien. En tout cas, il semblait ravi de voir cette fête traditionnelle aussi respectée par les Dah...

C'est alors que la plus jeune du clan le tire par la manche vers l'intérieur du camp. Le druide se laisse faire sans résistance, si l'un des Dah l'invite il considère que c'est le clan tout entier qui l'accepte en son sein. Au moins pour ce soir.

Je viens, je viens Pan...
Pas besoin de me tirer comme ça. Je suis ravi de venir.

Bajram porte toujours le même sourire léger, adapté à la situation quoi qu'un peu trop retenu peut-être.
Il se laisse tirer jusqu'au feu, au centre du camp.

Bien Pan, je crois le moment venu de me présenter. Je ne connais pas toute ta famille.

Puis avant qu'elle ait put réagir, il croise le regard suspicieux du grand Tagha, chef de famille. Sans attendre, il lève un bras vers lui et s'en rapproche pour le saluer en bonne et due forme.

Bonsoir Tagha !
Ta fille m'a invité à partager votre veillée pour la nuit des deux lunes.
Que le Vlokhor veille sur toi et ta famille, vous lui faites honneur ce soir !

Certes Bajram la suit sans rechigner mais qui sait, il pourrait éventuellement s'enfuir voila pourquoi Pan y avait mis tant d'insistance. Après lorsqu'il s'adresse au Dah'ron en parlant d'elle comme de sa fille, la jeune fille semble emplie d'une grande fierté, pour sûr elle est la préferré du Dah'ron mais se montrer digne de lui a toujours été son but alors qu'on se méprene sur leur lien familial ne la dérange nullement, personne en réalité n'imagine en ville que Ju l'artiste est son père, il est si jeune en réalité.

Elle s'assied sur une bûche au sol alors que Bajram salue l'oncle comme il se doit, Pan ne peut que remarquer la tristesse qui empli le si beau visage de Adah et elle ressent un pincement au coeur qu'elle refuse de montrer cependant, cette nuit est particulière parmi toutes! Les deux lunes sont pleines le soir de la nuit des morts!

- Arrêtes tonton, t'es beau et tu devrais l'savoir quand même, quand tu l'veux pour sur t'es presque aussi impressionant qu'Tagha

Pour sur ca c'est du compliment de la part de Pan.

Le berger fait abstraction de tout l'intérêt que portent les femmes Dah à l'odeur et aux autres marques de soin physique qu'elles semblent avoir en considération. Il faut dire que lui aussi, en bon kanshek de Hiemisla, ne porte guère ses préoccupations très haut dans sa liste d'intérêt...
S'il n'est pas désagréable à regarder, ses traits fins sont cachés par une barbe mal taillée et ou la glace s'invite par endroit en petites stalactites. Quant à son odeur, après une journée de travail, elle rappelle inévitablement les yacks et les mouflons qu'il élève. Un parfum somme toute agréable pour les gens de la nature, du moins ne s'en soucie-t-il pas.

Alors qu'il salut Al'kaï d'un geste de la tête, un sourire compatissant se forme sur son visage. Vivre avec ces jeunes femmes ne doit pas être tous les jours facile. Aussi hiérarchisé et patriarcal le clan Dah soit-il, les femmes y ont une place bien à elles et pas des moindre.

Il répond à Pan pour commencer:

Tagha est ton oncle, j'avais oublié.
C'est vrai... pourtant tu l'appelles toujours Oncle Tagha, j'aurais dût m'en souvenir.
Mais j'ai une petite idée pour expliquer mon oubli.

Un sourire léger mais malicieux nait alors sur le visage du druide, le genre de sourire qui prévient d'une touche d'humour.
J'ai eu du mal à imaginer que Tagha soit ton ton... Tu comprends, ça m'est sorti de la tête ! Je croyais que c'était moi ton ton... Dit-il avec une affection protectrice plus que charmeuse.

Cette pointe d'humour ne vient pas sans un regard sympathique au chef Dah. Une importante expérience à lieu aujourd'hui pour le druide ! Quel peut donc être le rapport de Tagha à l'humour ? ^^

Pan ouvre grand les yeux pour mieux entendre et comprendre l'explication a vénir. Bien entendu ce genre d'attitude n'y change rien en général, on comprend ou pas mais a croire qu'y mettre les formes peut aider...

Bref Pan écoute avec attention et semble d'abord ne pas comprendre quand enfin un éclair de compréhension la saisit, un jeud e mots, et quel jeu de mots. Pan se met à rire de bon coeur sans chercher à se retenir, un rire trop fort peut-etre, un rire qui a besoin de sortir peut etre parce que ces jours derniers ne furent pas des plus joyeux mais le fait est que la jeune Dah en a les larmes aux yeux.

Prenant très au sérieux d'un coup son rôle d'ambassadrice, enfin de blablateuse pour l'heure, Pan suit la direction du regard de Bajram et hésitante elle commence.

- Alors j'te présente Barmuh, c'est l'ancêtre, enfin presque Commih est plus vieille ou pas en fait chais pas se sont les aînés avec shaba mais Shaba tu l'verras pas hein cherches pas.

Pan n'a au demeurant pas réfléchi à sa façon de parler et tutoie le druide assurément parce que c'est un mode de langage pour lequel elle n'a guère besoin de réfléchir. Puis poursuivant, elle elle ajoute.

- tu connais déja l'tonton Tagha, le Dah'ron quoi... Tata Dali et les jumelles...

A ces mots elle s'étrangle rpesque et se reprenant elle ajoute montrant son père

- C'est mon père, Ju. Et v'la tonton Al'kai. J'crois pas que tu les connaissent tous les deux. Mais y manque encore des dah, devraient pas tarder pour sur !

Lorsqu'arrive FLagha, un grand sourire éclaire le visage de Pan, un peu similaire a celui qui l'anime des lors que Tagha apparait en réalité, pour sur la gamine a des préférences dans la famille, peut-etre est-ce naturel.
Elle salue Flagha d'un "yo dah" a son tour et se tournant vers Bajram elle ajoute.

- Bajram j'te présente Flagha, il manquait qu'lui en fait pour qu'on puisse débuter la fete oui dah !