Apocalypt'Tauh

[Il y a des moments dans la journée qui sont meilleurs que d'autres. C'est indéniablement le cas de celui-ci, ce moment où la journée de travail se finit, où les mineurs laissent leur pioche, les forgerons posent leur marteau, les commerçants ferment leur boutique, où les voyous se réveillent, les auberges s'animent, les filles de joies se fardent. Ce moment où le soleil entreprend de quitter son domaine flamboyant pour s'assoupir derrière l'horizon...]

[C'est justement ce moment qu'avait choisi cet homme, la démarche assurée et l'allure fière, toujours un petit sourire aux lèvres. Sa chevelure brune assez longue et typique du peuple Kanshek ondulait sous l'effet du vent, il avait détaché ses cheveux qu'il repoussait régulièrement pour dégager ses yeux noirs. Une légère cicatrice se laissait voir le long de sa machoire, signe d'une vie pas forcément tranquille.]

[Il venait de franchir les portes de la ville et s'approchait du camp de la famille Dah, il s'arrêta quelques secondes pour parcourir du regard l'ensemble des roulottes nomades, hocha la tête et continua d'approcher. Il finit par s'arrêter dans l'entrée du cercle des véhicules, observant l'activité du clan, souriant presque avec insolence. Mais il ne disait rien, se contentant de regarder, amusé.]

[L'homme se retourne, un poil surpris, mais il se reprend rapidement pour toiser la femme de haut en bas puis de bas en haut. Il sourit encore, ca en devient presque énervant à la longue. Il incline la tête légèrement, pour saluer.]

"Je dois bien dire que mes yeux sont suffisamment efficace."

[Il suit la longue chevelure rousse des yeux jusqu'au niveau de la poitrine et revient au visage.]

"Mais merci de ton aide. Tu es une Dah n'est-ce pas ? Où sont donc les t..."

[A ce moment, il entend une voix qui ne lui est pas inconnue résonnée au loin, chantant. Il s'arrête alors de parler pour laisser arriver la jeune Adah qui ne semble pas encore l'avoir reconnu. Quand soudain la lueur de compréhension se fait dans les yeux de la blonde Kanshek et qu'elle se murre dans un silence hautain.]

"Ah et voilà donc la belle jeune fille, c'est donc qu'ils finissent par arriver ces Dah..."

[Le regard de Sälhe va de la mère à la fille à plusieurs reprises et, chose rare pour ceux qui le connaissent, il cesse de sourire quelques secondes quand la jeune Adah prononce le nom de sa famille, cela ne dure que peu de temps mais on peut sentir un froid comme si le ton qu'avait employé la jeune femme était pire qu'une insulte. Toutefois il se resaisit rapidement et fixe de nouveau le visage de la mère avant de répondre.]

"Voyons ma belle dame, comme le dit ta fille, je suis de la famille Tauh, Sälhe Tauh précisemment. Venu de la grande Awrothlaki, j'admirais justement votre campement..."

[Il laisse trainer le dernier mot, et jette un regard sur les roulottes, avant de revenir sur les deux femmes.]

"Dah !"

[Il a craché ce dernier mot, comme une insulte se suffisant à elle-même. Pourtant il sourit toujours.]

"Excusez-moi donc, cela me rappelle comment vous appellez mon grand-oncle, ce vieux crouton de Räh Tauh. Parait-il qu'un de tes ancêtres jeune Adah lui aurait volé des Tauh'mates, crime parmis les crimes pour lui... Mais je divague, qui donc est le chef de ce campement ?"

Jusqu'a maintenant le vieux Dah était resté dans sa roulote. Il n'avait pas pris la peine de sortir pour aller à la rencontre de l'étranger. Seulement voila, lorsqu'il entendit le mot "Tauh" il ne pu s'empêcher de garder un œil sur ce qu'il se passait.

Qu'est-ce qu'il venait fiche ici ces Tauh, hein ? C'est vrai quoi on ne leur avait rien demandé. Et voila qu'on venait les insulter chez eux ! ! On croit rêver.

Du dehors, lorsque le jeune Tauh prononça le nom de la famille Dah, on pu entendre le vieux beugler

Bordel de Dah s'en'est trop!

Le jeune Tauh eu le temps de finir son intervention auprès de Dali et Adah quand la porte de la roulote de Bermuh retenti dans un claquement ébranlant la pauvre construction de bois. L'effet était voulu. Un maximum de bruit pour attirer l'attention de ce jeune impétueux venu troubler la tranquillité du camp. Simplement pour qu'il puisse voir ce qui allait lui tomber dessus: un vieux Dah, surement faisant parti des pire, qui n'avait pas l'air content.
Pourquoi réagir ainsi se serait demandé le commun des tons ? Mais Bermuh n'avait que trop entendu son nom de famille prononcé de la sorte et il savait pertinemment ce que cela voulait dire. Les Dah ne demandait pas grand chose, juste qu'on leur foutte la paix. Mais de toute évidence ils ne l'auraient jamais. Bermuh prit la direction des trois interlocuteurs, d'un pas rapide qui faisait voltiger la tête séchée qu'il portait à la ceinture.

Dégage d'ici avant qu'ça s'gatte! T'es bien comme tes vieux. V'pouvez pas nous laisser tranquille. On vous d'mande rien d'plus pourtant ! Et en plus d'ça t'viens pour nous insulter ?

Crois moi mon garçon, ça va pas s'passer d'la sorte. T'vas dégager d'ici tout d'suite. Et si tu dis encore quequ'chose avant d'avoir quitté l'camp c'est moi qui t'vire à coup d'pieds au cul

Le vieux Dah était arrivé au niveau du Tauh, de Dali et d'Adah. Il pointait l'étranger du doigt et ne le quittait pas des yeux. Il attendait de savoir si le jeune Tauh allait affronter le vieux Dah qu'il était ou s'il partirait sans demander son reste. Et la lueur qui brillait dans ses yeux laissait penser qu'il aimerait bien que le jeune l'affronte. Peut-être pour se remettre à donner des coups comme il avait pu le faire par le passer avec d'autre Tauh...

[Sälhe sursauta au beuglement du vénérable Bermuh Dah, de suite son regard chercha de quelle roulotte cela pouvait provenir quand il vit débarquer la vieil homme. Le Tauh le regardait s'approchant, écoutant la diatribe enragée qu'il avait déchainé. Il souriait toujours, ne bougeant pas, ne se laissant pas intimider par la véhémence des paroles.]

[Le Dah était presque à sa hauteur quand Sälhe estima plus sûr de reculer d'un pas. Il ne doutait pas que malgré son âge avancé, Bermuh devait posséder encore une force physique non négligeable. Alors le jeune Tauh décidait de se tenir à distance sachant bien qu'il aurait surement l'avantage sur la rapidité et l'agilité et que se prendre un poing dans la figure n'étant pas vraiment son but, autant se prémunir un peu. Quand enfin ce fut fini et que les deux femmes commençaient à s'éloigner vers le centre du cercle des roulottes, Sälhe put répondre.]

"Allons vieil homme, est-ce ainsi qu'on accueille ses semblables ?"

[Le Kanshek ponctua cette question d'un bref mouvement de tête vers le bas, en une parodie de salut, mais ses yeux ne quittant l'homme qui lui faisait face, il n'était pas si fou que ça.]

"Et je suis venu içi en paix, je faisais justement remarquer à cette belle rousse que je trouvais ce campement bien agréable, ce qui ne m'étonne guère de la part des Dah. Vous avez peut-être de nombreux défauts, mais il y a des choses que l'on ne peut pas vous enlever, même si cela ne vaut pas certainement pas un de nos Tauh'Dis !"

[Il regardait le vieil homme dans les yeux, le sourire se faisait plus discret, attendant la réaction de son interlocuteur. Il semble avoir complètement oublié Dali et Adah qui ont eu la sagesse de s'éloigner de la tension presque palpable à l'entrée du camp.]

Ses yeux bruns plongés dans ceux du Tauh le vieux Bermuh n'avait pas bougé d'un poil. Voila-t-y pas que l'étranger le défi en continuant à parler. Certe il a fait un pas en arrière, mais la limite du camp est bien plus loin ... Tan pis pour lui. Ou plutot tan mieux pour Bermuh, qui voit se dessiner sur son visage un sourir qui en dit long.

Le jeune étranger avait fait l'erreur, si on peut parler d'erreur vu l'état dans lequel cela mettait Bermuh, de continuer la discussion.

Gamin j't'avais prévenu

Sans plus attendre le vieux Dah s'avanca vers le Tauh et l'attrapa par le col bien décidé à le mettre dehors

Resiste et les coups d'pieds au cul t'les aura...

Le vieux Dah tenait toujours le Tauh par le cole. Mais voila que le Dah'Ron pointait le bout de son nez. Légère grimace sur le visage de Bermuh: il ne pourrait surement pas cogner l'étranger, quoique ...
Léger clin d'oeil pour son filleul et le Dah revient sur sa "proie"

Tiens le vl'a l'Tagha, t'vas pouvoir lui parler pendant qu'j'te fais quitter l'camp

Et Bermuh de trainer le Tauh par le col vers l'entrée du camp, de manière energique pour bien faire comprendre au jeune que le vieux ne plaisante pas.

[Sälhe tenta d'esquiver la prise du vieux Dah, mais en reculant d'un pas, une irrégularité du terrain eut raison de son agilité et de son sourire. Il fut empoigné par le col, soupirant. Un bref instant, toute émotion sembla quitter son visage, ses yeux n'étaient plus que deux billes noires au milieu d'un visage sans expression. Il se retint de rajouter quoique ce soit et prit le parti de ne pas s'en faire de toutes façons, son destin ne dépendait pas seulement de lui...]

[C'est alors qu'il s'aperçut de la présence de Tagha, il nd put s'empécher de sourire aux paroles du Dah'ron. La scène pouvait semblait saugrenue, cet homme d'âge mure encore bien bati tenant à bout de bras le Tauh, comme un enfant que l'on punit et qu'on emmène au coin.]

"Et oui que veux-tu, fréquenter les gens civilisés m'a fait oublié à quel point il fallait faire attention avec vous autres..."

[Le couple un poil grotesque était enfin arrivé en bordure du campement, Bermuh lacha et repoussa Sälhe sans ménagement. Ce dernier trébucha et tomba à terre. D'une pirouette assez habile il se remit debout et s'épousseta.]

"Hum bien, puisque c'est ainsi je pense qu'il est temps pour moi de me retirer... Surtout après cet accueil charmant... "

[Sälhe se remit à sourire à pleine dents. Il commença à se retourner mais s'arrêta en cours de route, fixant Tagha Bizarrement son sourire se fit plus franc et l'ironie disparut totalement de sa voix.]

"Ca faisait un bail Tagha, j'vois que ca se passe pas trop mal pour toi...

[Et il commenca à s'éloigner vers la ville, en cours de route, il cria.]

"Ah et j'oubliais, la famille Tauh salue bien aimablement ses cousins Dah et espère que vos affaires à Keldun sont bonnes."

[Il n'y eut pas grand monde parmis les nomades présents se faire abuser par cette dernière phrase, le message était à peine caché, la rivalité des deux familles ne semblait pas oubliée...]

Bon débara !

Le vieux Dah regardait le Tauh partir et s'assurait qu'il ne reviendrait pas desuite. Lorsque le jeune disparu du champ de vision, Bermuh se tourna vers Tagha

Non mais s'vrai ça bordel. Il s'croit ou c'lui'la. S'il remet l'pides ici j'le cogne pour sur